Mettez du Pompidou dans vos écrits !

Cette semaine, nous rendions hommage au Président Georges Pompidou décédé il y a plus de 50 ans.

Ce fut l’occasion de redécouvrir l’homme de lettres qu’il était, lui qui avait été reçu premier à l’agrégation de lettres classiques avant d’embrasser une carrière d’enseignant. Il nous a légué surtout une illustre Anthologie de la poésie française qui, je dois le dire, trône régulièrement sur mon bureau.

A un questionnaire de Proust auquel il répondait en 1959, il expliquait avoir voulu être artiste ou écrivain et il continuait de répondre par des vers issus du Crépuscule du soir ou de l’Invitation au Voyage. Baudelaire comme tant d’autres poètes français furent ses compagnons de route tout au long de sa vie.

Ainsi, s’il fallait retenir quelques leçons de sa part, particulièrement dans notre travail de plume, j’en choisirai trois :

✔ Georges Pompidou, alors simple chargé de mission en 1945 au cabinet du Général de Gaulle, se fait remarquer par le Grand Charles pour sa clarté d’esprit et sa limpidité d’écriture. Il se fait ainsi connaître pour résumer des sujets complexes sans les déformer avec beaucoup de finesse et il fait ainsi sien ces vers de Boileau : « ce qui se conçoit bien s’énonce clairement, et les mots pour le dire arrivent aisément. » Rechercher une écriture claire et limpide doit être un leitmotiv pour les plumes.

✔ Dans une allocution lue à la Comédie Française en 1969, Georges Pompidou disait ceci : « Poètes et politiques doivent avoir la connaissance intuitive et profonde des hommes, de leurs sentiments, de leurs besoins, de leurs aspirations. Mais, tandis que les poètes les traduisent avec plus ou moins de talent, les politiques cherchent à les satisfaire avec plus ou moins de bonheur. » Je retiendrai donc qu’il faut toujours composer nos écrits avec de la puissance émotionnelle comme seule la poésie est souvent capable de produire.

✔ Georges Pompidou était enfin connu pour être un inlassable défenseur de la langue française en en faisant une promotion intense dans les institutions internationales. En 1971, dans une allocution prononcée à l’ambassade de France à Bruxelles, le Président Pompidou martelait ce message : « Si, nous autres Français, nous reculons sur notre langue, eh bien, alors, nous serons emportés purement et simplement. Or, vous le savez bien, le rôle de la langue n'est pas un simple moyen d'expression, c'est un moyen de penser, un moyen d'influence intellectuelle, et c'est à travers notre langue que nous existons dans le monde autrement qu'un pays parmi d'autres. » Fuyons les anglicismes, y compris dans le domaine des affaires. Soyons fiers de notre langue. N’oublions pas qu’elle est notre atout charme à l’international !

🗝 L’héritage de Georges Pompidou reste immense 50 ans après sa mort et ces quelques leçons d’écriture sont à mon sens autant de clés pour affûter notre plume.

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