La rigueur est de rigueur!
Dans ses écrits comme dans les finances publiques, la rigueur est de rigueur !
Il n’aura échappé à personne que l’actualité marquante de cette semaine dans notre pays est l’envolée spectaculaire de notre déficit public. Signe que l’Etat français s’est comporté plus en cigale qu’en fourmi ces derniers temps. Passons…
Et c’est ainsi que le mot rigueur s’est imposé au bord de toutes les lèvres ces derniers jours.
Il y a bien toutefois un autre domaine où la rigueur doit être une constante si l’on ne veut pas souffrir de mots intempestifs sans saveur ou d’un phrasé emprunté.
Vous me voyez venir : l’écriture bien sûr !
Si l’on veut séduire par l’écriture, si l’on veut convaincre par les mots, si l’on veut emporter une foule, un public par notre style, alors, la première qualité de notre plume doit être en effet sa rigueur.
Ici, il faut entendre rigueur dans son deuxième sens, non la dureté, la sévérité ou la rigidité mais l’exactitude, la justesse, la netteté ou encore la précision.
En effet, écrire avec rigueur n’est pas austère, bien au contraire. C’est écrire pour les autres, pour être compris avec efficacité. C’est utiliser des mots simples et justes, minutieusement sélectionnés. Bref, ne pas assommer son lecteur par la lourdeur de phrases alambiquées.
Quand on veut convaincre, on n’écrit pas comme Proust. Tant pis si je ne me fais pas ici quelques amis.
Concrètement, il faut partir à la chasse au gaspillage de mots inutiles comme on doit chasser le gaspillage de l’argent public dans les finances de l’Etat.
👍 Traquez les adverbes, éliminez la voix passive, bannissez les adjectifs superflus, terrassez le jargon, raccourcissez vos phrases. Allez à l’essentiel !
Mais viser la simplicité n’est pas chose aisée. Cela demande du temps, des efforts, de la concentration. Se relire maintes fois aussi et se faire relire.
Quand on a fait enfin ce travail, on peut ensuite se permettre d’ajuster son ton et son style pour se démarquer.
🙏 Mais ne faisons pas l’impasse sur la rigueur. Ce n’est pas le plus joli mot certes, et lire Proust, cela peut être tout à fait réjouissant mais la communication d’influence nécessite d’être simple pour embarquer un maximum de personnes dans son discours. En voilà une belle leçon d’humilité !
Si vous aussi, vous voulez mettre de la rigueur dans vos écrits, contactez-moi. Je suis à votre disposition.
Et pensez souvent à ce conseil de Paul Claudel:
“La crainte de l’adjectif est le commencement du style.”